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La publicité des jeux de hasard est interdite dans les médias audiovisuels publics et privés

Après 2M, la publicité des jeux de hasard, loto et autres, est formellement interdite sur les médias audiovisuels publics et privés. Un cadeau de la chambre des Conseillers au gouvernement Benkirane. Détails.
Sans coup férir le gouvernement Benkirane a gagné une nouvelle bataille contre la publicité des jeux de hasard. Cette interdiction concerne tous les médias audiovisuels publics ou privés. Une victoire que l’exécutif doit en grande partie aux élus de la chambre des Conseillers. Le cadre juridique est déjà publié par le Bulletin officiel, indique dans son édition d’aujourd’hui le quotidien Akhbar Al Yaoum.
Et pourtant la loi 83/13, telle qu’elle a été présentée par l’exécutif en 2014 était destinée essentiellement à prohiber toutes les communications audiovisuelles « portant atteinte à la femme ou comprenant un message de nature à diffuser des stéréotypes négatifs, une image d’infériorité ou inciter une discrimination à l’égard de la femme en raison de son « sexe » ».

Des modifications présentées par les sénateurs et validées par les députés

Le 7 juillet dernier devant les membres de la commission de l’Enseignement et la Culture à la Chambre basse du parlement, le ministre de la Communication a consacré l’intégralité de son intervention aux femmes dans les médias. Ce n’est qu’à la chambre des Conseillers que l’interdiction des annonces du loto a été ajoutée à la liste rouge. Et il en est de même pour les boissons alcoolisées, comme en atteste ce document datant du 21 juillet 2015. Il faut rappeler pourtant que ce sont les partis de l’opposition qui sont majoritaires au niveau de la 2ème Chambre.
Des modifications que les députés avaient approuvé en deuxième lecture lors de la séance plénière du 24 juillet à une écrasante majorité : 162 pour, 0 contre et 72 abstentions. Néanmoins, les élus ont émis le souhait de voir le gouvernement compenser financièrement les médias qui profitaient de ce genre de publicité. La loi a été ensuite adressée au Secrétariat général du gouvernement pour son examen et au final sa publication dans le Bulletin officiel.
Reste à savoir comment les médias concernés vont réagir face à la perte d’une partie de leurs recettes publicitaires ? Force est de constater que sur ce dossier, leur marge de manœuvre est très réduite. D’autant que cette fois ce n’est pas le gouvernement dirigé par Abdelillah Benkirane qui est à la cause directe de ces interdictions mais les parlementaires.
Source : yabiladi.com
 
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